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Photo du rédacteurRaoul Salzberg

L'être, l'avoir et le pouvoir dans la crise

Dernière mise à jour : 10 févr. 2021



Cher A,

La doctrine de DSK est que, face à la crise sanitaire démentielle du coronavirus, il faut réfléchir à une nouvelle organisation mondiale, favorisant les échanges, et non le repli nationaliste.


Or le dérèglement financier colossal creusé aujourd'hui, pour éviter une faillite générale immédiate, ne permet pas une telle solution. Il ne fait que retarder les échéances, en approfondissant et exacerbant les dettes . La déflagration retardée sera encore plus forte.

Pour la France, les réformes envisagées avant la crise sanitaire du coronavirus, visaient à assainir les finances publiques : contre les chômeurs (environ 3 milliards €), les retraités (17 milliards d'€), les hôpitaux.

Aujourd'hui, le projet de budget rectificatif, met 110 milliards d'€ sur la table.


On change d'échelle ! C'est bien pire aux USA et au Japon.

DSK parie sur une coordination internationale permettant de remettre l’Économie sur les rails, en mettant en place des régulations financières plus efficaces que celles de 2008.


C'est illusoire. La destruction créatrice de Joseph Schumpeter, grâce à l'irruption de la Révolution numérique, n'est pas encore mûre. Et la régulation d'un capitalisme débridé, comme le propose Karl Polanyi, se heurte aux forces du Grand capital.


Et Donald Trump va au bout du raisonnement en sacrifiant des vies humaines pour que la production reparte "comme avant".


"Greedy is Goody" disait Ronald Reagan. Les faits lui donnent tort aujourd'hui. On ne peut bâtir une société stable et en développement, sur la base d'une recherche effrénée du profit, car il n'y a pas de fin à l'appétit de l'enrichissement à court terme au détriment de la population qui travaille, qui est exploitée et qui va nécessairement se révolter.


C'est le retour éclatant de la lutte de classe.

Malgré la fin de l'Union Soviétique qui devait consacrer la victoire définitive du capitalisme, et la fin annoncée de l'Histoire (Francis Fukuyama).

Face à cet échec du capitalisme, il faut autre chose qui, pour moi, ne peut être que le socialisme, au service de ceux qui travaillent.


Malheureusement des forces obscurantistes sont très fortes et sont à l’œuvre à court terme.


On risque de plonger dans des crises sociales et politiques débouchant sur des dictatures du type de celles du xxème siècle, celles de Hitler, Staline, Mussolini et autre Mao-Tsé-Toung.


Il va être nécessaire d'organiser des regroupements politiques pour s'opposer à cette issue funeste. Celle dont j'ai souffert, en tant que rescapé de l'Holocauste.

Et déjà en France.

Raoul


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