Réponse à cet article :
La validation scientifique d'un médicament aujourd'hui consiste en un test massif en double aveugle : ni le patient ni le médecin ne savent si le médicament administré est un placebo ou le traitement à tester.
On ne connaît pas d'autre méthode reconnue pour valider un traitement. Ce que récuse le professeur Raoult, qui prétend valider son traitement à l'hydroxychloroquine, en l'administant massivement et en constatant si les résultats corroborent son jugement. Les patients servent de cobayes.
Je ne suis pas choqué par l'une ou l'autre méthode.
Car la science est par définition imparfaite, et fonctionne par approximations successives, jusqu'à converger vers une validation, qu'il faudra cependant justifier. Aucune certitude ! C'est ce qui différencie la science des doctrines non falsifiables, selon l'analyse très pertinente de Karl Popper, comme essentiellement la religion et ses différentes variantes.
C'est contraire à l'éthique, mais c'est comme ça, et il faut l'accepter ainsi, ce que refuse l'auteur de l'article, et bien d'autres..
Ce que j'accepte totalement, me plaçant résolument du côté de la science et de la raison.
Les mensonges des politiques actuels (Macron and co) dans la gestion du coronavirus ne visait qu'à masquer le manque de moyens hospitaliers matériels et humains, dont toute la classe politique qui a dirigé la France depuis 50 ans, est responsable et coupable. Aucune excuse du type "on ne pouvait pas savoir" n'est acceptable.
Et accuser la science dans ses errements est un mauvais procès, Ce que fait l'auteur de l'article ci-dessus. Les conflits d'intérêts des laboratoires privés, le Big Pharma, ne viennent que s'ajouter à tout cela.
Concernant l'infantilisation des patients par les grands professeurs en médecine, j'ai un souvenir douloureux à rapporter :
Ma femme, âgée de 35 ans, était traitée pour un cancer du sein (dont elle est décédée) par le professeur Israël, qui, un jour nous a reçus dans son cabinet, entouré de tout son aéropage d'une vingtaine de personnes. Il pérorait en s'adressant à ses assistants pour expliquer ce "cas intéressant", nous ignorant superbement. Outrée, ma femme l'a interrompu, en lui déclarant qu'elle était parfaitement capable de comprendre, comme professeur agrégée d'université, et elle réclamait d'être informée. Toute la smala a piqué du nez devant cet outrage, et le professeur Israël a expliqué piteusement que c'était au médecin de comprendre et non au patient.
Le professeur Raoult, que je trouvais au départ intéressant, me déçoit, car il ne répond pas correctement aux critiques, certes acerbes, mais avec qui le dialogue est possible.
Je continue à penser que les tests avec placebo pour valider un traitement sont valides, plus que la certitude acquise du professeur Raoult.
Nous vivons une période très anxiogène, et la stratégie gouvernementale restera inadaptée, tant qu'ils ne reconnaîtront pas humblement qu'ils sont dépassés, et que l'on ne pourra franchir l'obstacle du virus qu'en faisant confiance aux scientifiques et pas aux courtisans. Et en acceptant de reconnaître les erreurs du passé et du présent, ce qui est un préalable à toute stratégie pour faire face à cette pandémie redoutable...
Bon courage à tous.
Raoul
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