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Le monde au 24 juillet 2023 selon moi

Dernière mise à jour : 29 juil. 2023



30 ans après la chute de l’Union Soviétique, le capitalisme triomphant, contrairement à ce qui était annoncé, n’a pas apporté la paix et la prospérité dans le monde, ce qu’aucun système n’avait fait jusque là.


L’impérialisme US, avec un budget militaire et une puissance financière énormes, a cherché à imposer un monde unipolaire sous sa domination, apportant partout guerres et misère. Avec le soutien des nations occidentales (qui étaient demandeuses) : Union Européenne, Canada, Australie, Japon.


Cet hégémonisme américain est aujourd’hui battu en brèche par une coalition hétéroclite d’États dans le BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) dont l’influence s’étend dans le monde, en particulier en Afrique et en Amérique du Sud.


Par ailleurs, le capitalisme est menacé d’imploser sous la forme d’un krach financier mondial (à vérifier), consécutif aux excès de la spéculation financière sans limite et sans scrupule qui ravage les places financières mondiales, et qui se propage malgré les garde-fous qu’essaient de monter les banques centrales (FED, BCE, BoE, Banque du Japon).


L’inflation continue de monter, malgré des taux de base bancaires élevés mis en place par ces banques centrales, et, de plus, une récession menace pouvant faire plonger les économies occidentales dans une crise pire que celle de 1929, avec un chômage massif.


L’inflation est essentiellement due à l’accroissement des bénéfices des entreprises, qui y contribuent à 45 % comme le montre une étude récente du FMI.


Ce contexte est aggravé par la crise de la coronavirus et la guerre en Ukraine.


Le président français, Emmanuel Macron, essaie de faire entendre une musique chère aux grandes entreprises capitalistes :


  • Réduction des coûts directs (salaires) et indirects (avantages sociaux) pour rendre les entreprises françaises compétitives, et attirer des investisseurs du monde entier.

  • Industrialisation dans des domaines porteurs et innovants : batteries, voitures électriques, communications (internet, cloud), intelligence artificielle, puces électroniques, pharmacie.

  • Fiscalité attractive


Mais il n’est pas le seul à vouloir avancer dans ces domaines, car la concurrence est rude avec les pays à bas salaire (Chine, Vietnam, Bangladesh, Éthiopie, etc...) ou à fiscalité avantageuse (Andorre, Portugal, Irlande, Malte, Luxembourg, Îles Vierges, République Tchèque, Barbade, Grenade, etc...).


La conséquence en est que le peuple français est mécontent et le manifeste, comme lors de l’épisode des gilets jaunes, ou lors des manifestations monstres contre la réforme des retraites. Un climat de haine tenace contre Macron s’est installé jusque dans les villages les plus reculés.


Pourtant Macron a les pleins pouvoirs avec une constitution de la Vème république antidémocratique et bonapartiste, comme l’avait voulu le général de Gaulle, pour soi-disant mettre fin au régime des partis de la IVème république, où c’était de petits partis charnières (comme le parti radical) qui faisaient la loi.


L’attractivité de la France pour des investisseurs étrangers que recherche Macron est donc bien mise en œuvre.


Le principal inconvénient de la pression exercée sur les salaires est une augmentation de la pauvreté. De plus en plus de salariés plongent dans cette pauvreté. Avec le risque de plus en plus grand d’une explosion sociale incontrôlable.


La stratégie de Macron dans cette situation inconfortable est d‘essayer d’élargir sa majorité, ce qui est compliqué car les cibles raisonnables classiques sont au plus bas :


  • La social-démocratie incarnée par une opposition interne au Parti Socialiste, aves les maires de Rouen et de Montpellier, et aussi la présidente de la Région Languedoc-Roussillon, a du mal à extraire le PS de l’alliance NUPES avec la France Insoumise. Les appels du pied des anciens dirigeants PS, comme François Hollande et Bernard Cazeneuve, ont du mal à être entendus, car ils sont complètement décrédibilisés. L’électorat social-démocrate ne pardonne pas à François Hollande et Marie-Sol Touraine, la destruction de l’hôpital public, ouvrant la voie à la privatisation de la santé, comme aux USA, où le coût des soins est prohibitif, du fait de sa privatisation ; pour le moment, il reste un secteur public de santé important en France, qui s’appelle la Sécurité Sociale. La discipline la plus sacrifiée est la psychiatrie publique : priorité au traitement rapide, soi-disant plus efficace, ce qui revient à traiter ainsi des poètes, des saltimbanques et des adolescents révoltés, ou à mettre des malades en prison. Sans aller jusque la gestion nazie ou stalinienne, où les déviants étaient considérés comme des malades mentaux.

  • La droite LR est réduite à 51 députés au parlement et est très divisée, écartelée entre les lepénistes et les macroniens. Elle a du mal à trouver sa place, bien qu’elle ait encore des positions dans la France des terroirs.


Ne pouvant ainsi compter sur la coopération d’une opposition raisonnable, Macron a choisi en premier lieu de diaboliser Mélenchon et son parti LFI, et en second lieu de favoriser, inconsciemment ou pas, une accession au pouvoir de Marine Le Pen, qui semble s’être assagie, et qui serait prête à voter certaines réformes du gouvernement, surtout sur l’immigration, si le pouvoir accepte quelques concessions. De la même manière que Giorgia Meloni en Italie est accueillie à bras ouverts par Ursula Von der Leyen et Emmanuel Macron, ayant acquis un brevet de respectabilité européenne, dans la mesure où elle prône l’austérité pour résorber la dette italienne, et où elle accepte volontiers l’Union Européenne et l’OTAN ; mais à condition de se voiler la face pour ne pas s’offusquer de ses propos xénophobes, de sa stigmatisation des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et trans (LGTB), de l’agitation de son fantasme du « Grand remplacement », des restrictions apportées à l’accès à l’avortement, de ses tentatives de modifier la Constitution italienne dans un sens autoritaire, de sa mise au pas des médias, du verrouillage des institutions culturelles. De la même manière que le grand patronat allemand s’était accommodé de l’accession de Hitler au pouvoir.


Cette vision restrictive du monde que promeut Macron, est très bien expliquée par Denis Kessler, patron de SCOR, proche de Dominique Strauss-Kahn et d’Ernest Antoine Séllières, qui déclarait en 2007 :


« Le modèle social français est le pur produit du Conseil National de la Résistance en 1945. Il est grand temps de le réformer. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place de 1944 à 1952, sans exception, et supprimez-le. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance. »


Denis Kessler, est décédé le 9 juin 2023, laissant une fortune estimée à 55 millions d’€.


L’idéal pour ces chantres du capitalisme serait une société sans conflit, où chacun accepterait sans rechigner la place qu’il occupe, au nom du fait qu’il n’existe pas de modèle social meilleur que le capitalisme, malgré ses imperfections.


Cette société idéale a été très bien décrite par Aldous Huxley dans son livre « Le meilleur des mondes » (« Brave New World ») où tous les individus, dès leur naissance, se voient affectés une position dans l’échelle sociale, depuis alpha + jusqu’à epsilon -, et sont conditionnés pour accepter cette place avec enthousiasme. Malheureusement pour cette société idyllique, il existe malgré tout des individus qui refusent leur condition et sont considérés, de ce fait, comme des sauvages qu’il faut parquer hors de la Cité.


Une explosion sociale menace avant la fin du mandat de Macron, qui aura lieu dans 4 ans, en 2027. Malgré cela, Macron semblerait souhaiter transmettre sa fonction à Marine Le Pen en 2027, en ayant achevé ses contre-réformes, dans le sens que préconisait Denis Kessler.


Des médias aux ordres (journaux, radios, télévision) veulent l’aider dans ce sens. Ce sont les nouveaux chiens de garde, de la même manière qu’existaient des chiens de garde dans les années 1930, qui étaient des écrivains aux ordres du patronat français.


Macron peut aussi compter sur ceux qui essaient de détourner l’attention des problèmes sociaux, en se focalisant sur la stigmatisation de tous ceux qui sont différents (à commencer par les immigrés, mais aussi les juifs et les francs maçons, les LGTB , également contre ceux qui privilégient les questions sociales, les syndicalistes, la gauche dite non responsable en général comme la NUPES).


Il est soutenu aussi par tous les bien-pensants qui sont favorables à l’ordre établi, quel qu’il soit. Toujours prêts à hurler avec les loups, à donner le coup de pied de l’âne à ceux qui sont à terre, à accabler les malheureux, à appeler à sanctionner sévèrement ceux qu’ils appellent des criminels. Ces individus applaudissent au massacre des innocents, jurent fidélité aux pires dictateurs, se mettent à leur service, comme les kapos des camps de concentration nazis. L’extrême-droite progresse partout, surtout la tendance radicale nazie.


Cette lie de la société, la racaille des bas-fonds, a permis à Napoléon III (« la société du 10 décembre » comme le caractérisait Victor Hugo) ou Hitler (comme le décrit très bien Hans Fallada dans son livre « Seul dans Berlin ») d’accéder au pouvoir.


Complément au 24 juillet 2023 :

  • L’union Européenne cherche à rallier à la cause occidentale les régions du monde qui y rechignent : Amérique Latine (qui ont refusé, traitant l’U.E. de valets des USA), l’Inde (Macron leur à vendu des avions et des sous-marins), l’Afrique (où des pays comme le Mali continuent de crier « à bas la France », malgré l’accroissement des attaques djihadistes).

  • Contrairement aux désinformations des médias français, la contre-offensive ukrainienne a avorté, et ce sont les russes qui menacent Koupiansk. La situation se dégrade dangereusement en Ukraine, pouvant déboucher sur un conflit mondial désastreux.

  • Le réchauffement climatique s’accroît dangereusement.

  • Les bourses mondiales sont au plus haut


En conclusion, il faut se poser la question de savoir que faire face à ces dérives, dont l’Histoire nous a renseigné sur leurs conséquences funestes sur le sort de l’Humanité


Pour ma part, je considère que la capitalisme a fait son temps, même si le socialisme n’a encore rien prouvé. Le principal défi est de combattre les dictatures, et les impérialismes, quels qu’ils soient.






bonjour Raoul


Je suis d'accord avec toi sur l'essentiel.


Dans ce terreau très instable, on peut sans doute situer vers la rentrée une possible catastrophe financière.


Ce seront comme toujours dans ces circonstances, les plus déterminés ramasseront la mise, ie certainement la NUPES qui risque cependant de n'être que l'idiot utile des fondamentalistes musulmans...


On verra bien.


Quant à la situation en Ukraine, j'ai lu récemment une intervention de notre chef d'état major mentionnant les récentes déconvenues de l'armée Ukrainienne, et s'inquiétant des regroupements de troupes et de matériels en Biélorussie.


Ce changement de ton me parait très significatif, et inquiétant pour le camp de la "démocratie"...


Bref, il faut détenir des avoirs protégés, ou des métaux physiques (de préférence de l'argent) pour passer une période qui risque d'être particulièrement difficile.


La région parisienne sera certainement en très grande difficulté, mais C. ne croit en rien de ce que je peux lui dire, donc on reste à Evry...


Bonne journée et continue à me mettre dans tes listes d'envoi, ca m'intéresse.


T.


Merci de ta réponse T. C'est un plaisir d'échanger avec toi, qui es plus prêt des informations de terrain que moi, vu ta situation d'officier supérieur de l'Armée française. Je suis content que tu corroborés bien de mes analyses, bien que je sois un civil habitant les beaux quartiers de Paris, en bonne santé et sans soucis financiers. Loin de la tourmente : guerres et désordres en tout genre. Bises à C.. Bien à toi. Raoul







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