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Le siècle de Périclès ou le temps des cathédrales


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Cher C.


Fallait-il débattre avec Hitler et les nazis  ?


La leçon de l'histoire, c'est que l'on ne peut argumenter avec des fous furieux fascistes. Il ne peut y avoir d'échange rationnel.


Lagarde se fourvoie avec des paroles "viriles", alors qu'il sera parmi les premiers à se coucher si la menace fasciste se précise.


La montée du nazisme en Allemagne est pleine d'enseignements : la peste brune, qui a décimé ma famille, ne peut se combattre qu'avec la mobilisation de  la population contre ce péril, quand il est encore temps.


Le tremplin de Hitler, cela été :


- La désunion des forces de gauche

- La rigueur imposée par le traité de Versailles

- Le laisser-faire quand Hitler a réarmé l'Allemagne. Par ceux que l'on a appelés les munichois, des pacifistes ne voulant plus rejouer la der des der

- La complaisance de nombreux partis à l'égard du nazisme, dans le monde entier

- La désignation de l'Union Soviétique, comme seule menace véritable, contre laquelle le nazisme pouvait jouer un rôle positif


Les nazillons d'aujourd'hui, peuvent devenir les nazis de demain, j'en conviens.


La menace soviétique n'existant plus, d'autres menaces sont agitées : les islamistes, les jeunes des banlieues non civilisés, les grands laboratoires faisant du profit sur le dos de la population, les élites corrompues, à nouveau les étrangers en général, les trafiquants de drogue (ce n'est pas nouveau non plus).


Qui a véritablement combattu Hitler :


- Les syndicats

- Les partis de gauche

- Une partie des Églises

- Les minorités opprimées : les juifs, les tziganes, les francs-maçons, les étrangers

- A retardement, les dirigeants anglo-saxons

- Quelques marginaux comme De Gaulle


Le capitalisme est aujourd'hui dans une impasse, car il est non régulé et courre à la catastrophe. C'est ce dont veulent profiter les fascistes, dont tu fais partie, pour débarrasser la société des "nuisibles", dont je fais sans doute partie.


Tu n'es pas du tout attaché à la notion de progrès, quel qu'il soit : social, culturel, scientifique, sociétal (droits des femmes), ouverture au monde (droit des étrangers). Vers un monde en développement où cohabitent harmonieusement des populations dont le niveau de vie augmente, avec une diversité culturelle enrichissante.


Tu ne vois la vie en société que selon des normes qui te sont propres : contre les incivilités (c'est ton maître mot), contre les autres moeurs que les tiennes, contre les autres coutumes que les tiennes, en bref un monde unifié et uniforme.


Ne voyant que midi à ta porte, tu te mets des œillères pour ne pas voir les vraies menaces, comme le péril sanitaire, le péril financier, et, bien sûr, la peste brune.


Je cherche à garder le contact avec toi, sans doute à tort, car la raison, qui est mon arme de discussion essentielle, ne semble pas te convaincre, aveuglé que tu es par tes préjugés.


J'ai choisi d'adopter une démarche rationnelle dans nos échanges, en privilégiant les faits et leur interprétation rationnelle, sans préalable obligé. Ce qui permet de changer d'avis, si les événements ne correspondent pas à mes jugements.


Cela ne m'a pas trop mal réussi, puisque la crise sanitaire s'emballe, que la bulle financière est au bord de l'explosion, que la crise humanitaire des migrants fuyant les guerres et la misère s'aggrave. Faits que tu nies encore aujourd'hui.


Où sont les islamistes radicaux dont tu me rebats les oreilles. Quelques hurluberlus en France, des fanatiques en Afghanistan, en Irak, en Syrie, et ailleurs, créés par les américains et leurs errements suprémacistes.


Je ne sais si tu es un adepte de la soi-disante pureté de la race, ceux qui veulent préserver la leur, obsédés par un grand remplacement par des races considérées comme inférieures, ou dont la culture ne peut se mélanger. Certes, ceux qui menacent la laïcité républicaine, doivent être combattus, mais cela ne me paraît pas un problème prioritaire.


Où sont les policiers massacrés par des fous qui envahissent notre société. Il y a 10 fois plus de femmes tuées par leur conjoint que de policiers tués dans l'exercice de leur mission périlleuse.


Une explosion sociale menace, la colère gronde. Tu voudrais que cela débouche sur une société fascisante. C'est, au contraire, ma hantise.


Mon modèle, c'est la société grecque du siècle de Périclès. Celui de la discussion démocratique et ouverte, qui a permis une avancée prodigieuse de notre civilisation.


Ton modèle est celui du temps des cathédrales, avec une plongée dans l'obscurantisme papal, un retour en arrière de la culture, le temps de l'inquisition et des croisades barbares.


Le choix me paraît pourtant facile.


Amicalement.


Raoul

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