Les chaînes d’information françaises, sans exception notable, ont diffusé en permanence des fake news sur les guerres en cours :
En Ukraine, l’envahisseur russ
e le 24 février 2022 du nouveau tsar Vladimir Poutine, était promis à une défaite certaine, grâce à la vaillance de l’armée ukrainienne, soutenue, pour son équipement militaire, par les puissances occidentales ; Et aussi au fait que l’Ukraine était dans son bon droit pour se défendre contre son agresseur.
En Israël, la boucherie horrible commise par le Hamas le 7 octobre 2023, où 1200 civils israéliens, hommes femmes et enfants, ont été massacrés par des palestiniens venus de Gaza, justifiait une réponse appropriée de Tsahal, l’armée israélienne, consistant à bombarder massivement la population civile de Gaza, pour débusquer les massacreurs du Hamas.
La vérité est toute autre :
Vladimir Poutine a répondu, à sa manière, aux provocations occidentales consistant à faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN, organisation militaire internationale ouvertement anti-russe, en envahissant l’Ukraine le 24 février 2024.
La justification de l’OTAN était, au temps de la guerre froide entre l’Occident capitaliste et l’Union Soviétique, de s’opposer au Pacte de Varsovie, alliance militaire des pays de l’Est Européen inféodés à la Russie Soviétique.
Avec la chute du mur de Berlin et la disparition de l’Union Soviétique en 1991, le Pacte de Varsovie a été dissous. L’OTAN, qui ne se justifiait plus, a été pourtant non seulement maintenue mais étendue à de nombreux pays qui étaient dans la sphère soviétique. Comme si le risque d’agression communiste perdurait, alors que la Russie était devenue ouvertement capitaliste.
La véritable raison du maintien de ce bloc occidental était que l’hégémonie occidentale sur le monde était menacée par le géant russe, alors qu’il aurait été pourtant plus facile de proposer aux russes un traité d’alliance et de paix, éventuellement contre un autre ennemi potentiel qui était la Chine communiste.
L’équilibre des forces actuel fait qu’aucun des protagonistes de cette guerre en Ukraine n’est en mesure de la gagner. Même si, bien que subissant des pertes énormes, l’armée russe continue aujourd’hui, globalement, d’avancer sur le front du Donetsk.
Mais le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, soutenu par la livraison d’armes de plus en plus sophistiquées de la part des occidentaux, rêve encore de gagner cette guerre et refuse donc de négocier une paix où une partie du territoire ukrainien aurait été annexée par les russes. C’est irréaliste, mais les dirigeants occidentaux, à commencer par le président Macron, considèrent encore que c’est possible.
Des changements politiques sont en cours dans le monde occidental : le dirigeant conservateur anglais a été remplacé par les travaillistes après avoir perdu des élections, le dirigeant français Macron a été désavoué par des élections législatives, le dirigeant américain va être probablement renversé lors des élections américaines prochaines de novembre 2024 (Trump étant pro-russe), l’union européenne est dirigée par le président hongrois ouvertement pro-russe.
Tout ceci fait que Zélensky ne va pas tenir longtemps dans sa stratégie guerrière. Et le déni aveugle des médias français sur cette issue inéluctable est grotesque.
Il est intéressant de savoir que l’Ukraine est le berceau de la Russie tsariste, et que donc cette guerre Ukraine-Russie est fratricide, les 2 pays partageant la même langue, la même culture, la même histoire, les mêmes traditions dont la religion orthodoxe. Cette guerre est donc absurde à plus d’un titre, et ressemble aux guerres impérialistes du passé, avant la révolution soviétique.
En Israël, les bombardements de Gaza par l’armée israélienne ont causé 30 fois plus de morts civiles, femmes enfants et hommes, que les massacres du 7 octobre 2023 par le Hamas. C’est un véritable génocide. La très grande majorité des pays du monde reconnaissent la nécessité d’un état palestinien, contrairement à une minorité de pays occidentaux sous la direction des USA.
Netanyahou, le dirigeant israélien, prône ouvertement la création d’un grand Israël, expulsant les palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, comme cela s’était fait pour le reste d’Israël lors de la Nakba (catastrophe en arabe) de 1948. Et les médias français, tout comme le président Macron, se font, peu ou prou, les porte-paroles de cette volonté de Netanyahou.
La raison invoquée de faire place nette pour des envahisseurs juifs est fallacieuse : le peuple juif, en tant que groupe ethnique, n’existe pas car, depuis la chute du temple en l’an 71 par Titus et l’expulsion des juifs (la diaspora), les juifs, éparpillés dans le monde entier, se sont assimilés dans les pays d’accueil, en essayant tant bien que mal de conserver leurs traditions. La majorité d’entre eux aujourd’hui sont donc des convertis au judaïsme.
Les populations juives séfarades et arabes d’Israël partagent la même ADN et sont voisines ; Cette guerre est donc fratricide, comme en Ukraine, et n’a donc pas de raison d’être autre qu’impérialiste.
Une grave désinformation des médias français est de confondre antisionisme et antisémitisme. Beaucoup de juifs condamnent le sionisme. J’en fais partie, et je suis de plus rescapé de l’holocauste.
Quelles raisons peut donc pousser le monde occidental à soutenir Netanyahou en Israël et Zelensky en Ukraine, ce que les médias français approuvent ?
Il ne s’agit, ni plus ni moins, que de préserver l’hégémonie occidentale actuelle sur le monde, mise à mal par de nouvelles coalitions comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et leurs nombreux alliés.
Il ne s’agit nullement, comme voudraient le faire croire les médias français, d’une lutte de la démocratie contre la dictature, du bien contre le mal, de la défense de la civilisation (laquelle?) contre la barbarie.
La morale, invoquée par les occidentaux, se retourne contre eux, comme le démontrent les réactions des autres pays du monde entier :
Soutien de la très grande majorité des pays du monde à la constitution d’un état palestinien
Armée française chassée d’Afrique et remplacée, en partie par des russes
Soutien des pays d’Asie à l’initiative de la Chine pour la reconstitution de la route de la soie, avec la construction d’infrastructures (routes, ponts, barrages, industries), en échange de la valorisation et l’utilisation des ressources minières
Rivalité dans la conquête de l’Espace
Rivalité dans le développement économique et scientifique
Rivalité, malheureusement, dans le développement d’armements de plus en plus sophistiqués et dévastateurs
Le seul véritable avantage du monde occidental est encore la démocratie, bien qu’elle soit menacée par la montée de l’extrême droite.
Les accords d’Abraham
Il faut savoir que, le 15 septembre 2020, les Émirats arabes unis, Bahreïn et Israël signaient à Washington des traités de paix. Des accords de normalisation avec le Maroc et le Soudan ont suivi. Ces traités dits d'Abraham (tirant leur nom du prophète des trois religions monothéistes, juive, chrétienne et musulmane, qui ont toutes pour berceau la région de Jérusalem), à l'initiative de l'administration Trump, ont commencé un réalignement géopolitique inédit dans la région.
Les accords d'Abraham prévoient la normalisation des rapports diplomatiques entre Israël et les Émirats arabes unis d'une part, et Israël et le Bahreïn d'autre part. Des accords concernant la normalisation des rapports entre Israël avec le Maroc et le Soudan ont aussi été signés par la suite.
Ce sont des tractations diplomatiques discrètes et inédites.
Ce « tournant de l'histoire », d'après le Premier ministre Benyamin Netanyahou, est le résultat de rencontres entre des représentants de l'État d'Israël avec des représentants du Bahreïn et des Émirats arabes unis sous le parrainage des États-Unis. Ces deux pays sont membres de la Ligue arabe, engagée depuis le début du conflit israélo-palestinien contre l'État hébreu. La résolution de Khartoum de 1967 établissait ainsi au sein de la ligue la règle des « trois non » : « Pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d'Israël et pas de négociations avec Israël». La position de la Ligue arabe est claire : dans le conflit israélo-palestinien, ils soutiennent la Palestine.
Le plan de « paix d'initiative arabe » proposé par la Ligue arabe sous l'égide de l'Arabie saoudite et soutenu par l'ONU en 2002 met en avant la solution à deux États, avec la reconnaissance de l'existence mutuelle de l'Autorité palestinienne et de l'État d'Israël. La Ligue arabe s'engage alors à reconnaître la légitimité de l'État hébreu dans le cas où la solution à deux États serait acceptée. Cette prise de position commune bute cependant sur la normalisation des rapports entre Israël et l'Égypte en 1978, qui souhaitait reprendre la péninsule du Sinaï, puis entre Israël et la Jordanie en 1994 qui cherchait à garantir la reconnaissance de ses frontières.
Une prise de position modérée dans le conflit israélo-palestinien
Ainsi, progressivement, quatre autres pays de la Ligue arabe se positionnent en faveur d'une ligne modérée vis-à-vis d'Israël : les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc. Ces pays ne disposent pas de frontières communes avec Israël et la Palestine. Aussi, hormis le Soudan, ces pays ne se sont pas engagés directement dans des conflits armés contre Israël. En réalité, des échanges souvent informels puis commerciaux se sont rétablis entre ces pays et Israël, notamment à partir des années 1990 sous l'impulsion des accords d'Oslo.
Enfin, le lancement par l'Iran, République islamique chiite, dans les années 1990 d'un programme d'armement nucléaire inquiète les pays de la Ligue arabe, à majorité sunnite, qui considèrent le programme nucléaire iranien comme une menace pour leur sécurité et leur intégrité territoriale. Cette situation géopolitique encourage certains pays de la Ligue arabe à se rapprocher stratégiquement de l'État hébreu.
Les Émirats arabes unis, pont entre Israël et la Jordanie Cette « fenêtre d'opportunité » est alors exploitée dès 2017 par l'administration Trump qui lance des négociations entre Israël et les Émirats arabes unis et le Bahreïn. Ces pays acceptent finalement de signer un accord avec Israël si le pays s'engage à suspendre les processus d'annexion des colonies en Cisjordanie.
Ce long processus des accords d’Abraham a abouti à la conclusion qu’en a faite Netanyahou d’une autorisation à engager des actions pour s’orienter vers la création du grand Israël, où les palestiniens seraient progressivement exclus de la Cisjordanie et de Gaza, comme lors de la Nakba de 1948. Le problème palestinien était ainsi progressivement enterré discrètement.
Les palestiniens, assistant impuissants à cette descente aux enfers ont décidé de réagir, avec les atrocités du Hamas du 7 octobre 2023, opération appelée « Déluge d’Al-Aqsa ». Après le tir de plusieurs milliers de roquettes Qassam sur Israël, la barrière entre la bande de Gaza et Israël est enfoncée et plus de 3 000 assaillants palestiniens envahissent plus de vingt villes et kibboutz de l'enveloppe de Gaza, dans le district sud d'Israël, faisant environ 1 160 morts (dont environ 800 civils) avant de prendre 240 civils israéliens et étrangers en otage au moins.
Il est temps de combattre cette désinformation française, bien plus grave que celle des russes.
Car cela conduit à ce monde aujourd’hui de guerres et de misère. Un monde où les plus riches s’enrichissent honteusement, pendant que les peuples souffrent.
Les bourses sont au plus haut quand la misère s‘étend.
En France, ce constat désastreux a conduit au désaveu du président Macron lors des dernières élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024.
La dette insoutenable de la France a conduit les agences de notation à dégrader la note de la France. Ceux qui crient que le programme de la gauche va conduire le pays à la faillite, sont les mêmes qui ont dégradé ainsi les finances publiques, qui ont conduit déjà aujourd’hui le pays à la faillite.
Il est donc temps aujourd’hui de faire aussi un bilan de 7 ans de macronisme, et de prendre les mesures nécessaires pour redresser le pays, c’est-à-dire de gouverner pour tout le peuple français, sans distinction de race ou de religion, et de cesser de favoriser les capitalistes.
Ce constat doit conduire les médias français, un journal comme le Monde en tête, à faire son méaculpa, et à arrêter de diffuser en permanence de la désinformation.
Comments