Le juif communiste révolutionnaire américain Elazar Friedman répond au franc maçon réactionnaire français Manu
- Raoul Salzberg

- 15 juil.
- 2 min de lecture

Cher Manu Raoul et amis.
J'ai trouvé beaucoup d'idées intéressantes dans la lettre de Manu
Au lieu d'essayer de justifier mon objectif de sauver le communisme révolutionnaire des assauts bilatéraux du stalinisme bureaucratique et de l'impérialisme, je veux plutôt réagir au mélange d'espoir et de découragement de Manu que je ressens lorsque je lis ses mots.
Ce que l'on ressent, c'est que lorsque quelqu'un aime une autre personne, disons une femme qu'il veut épouser, il lui déverse son amour pour toujours, en quelque sorte.
Comme les masses russes se soulèvent de leur arriération archaïque et prennent d'assaut les cieux au nom de l'humanité
Mais l'amour de cet homme pour cette femme a été rejeté ou pire trahi, comme en parallèle le grand courage révolutionnaire, le sacrifice de soi et le dévouement des masses russes ont été trahis.
Quelles sont les options auxquelles sont confrontées ces victimes dont l'amour, le sacrifice, le dévouement et le courage (il faut aussi du courage pour aimer sans garantie de succès) ont échoué.
Nous, les humains, ne savons peut-être pas si nous pouvons un jour espérer remplacer l’impérialisme exploiteur par la bonté socialiste écœurante imposée.
Mais nous avons appris par une expérience amère que, quel que soit le chagrin d’un amour raté, si nous abandonnons la quête de l’amour, nous nous ratatinons dans un cynisme amer.
Nous ne devons jamais abandonner l’espoir de trouver l’amour, quels que soient les obstacles.
Je considère que la lutte pour une société socialiste humaniste ne doit jamais être abandonnée à l’enfer de ne rien essayer, quoi qu’il arrive.
Oui, nous avons tenté cette immense tâche dans le pays le plus improbable en retard, nous avons réussi et puis échoué.
Si nous nous abandonnons aux slogans bourgeois selon lesquels les bienfaiteurs apportent toujours la misère, nous nous ratatinerons dans les poubelles de l’histoire.
La chanson yiddish dédiée au soulèvement juif du ghetto de Varsovie contre toute attente.
« Zog nit Keynmol as du gehts die Letzten Weg »
Ne dites jamais que vous êtes sur votre dernier chemin
C’est ma réaction personnelle au message de Manu.
Elazar



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