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Photo du rédacteurRaoul Salzberg

Humour juif




Montevideo


Un couple est assis sur la plage de Netanya. Monsieur lit le journal pendant que sa femme admire le paysage. Madame demande : "Quelles sont les nouvelles ?". Monsieur lui répond : "Rien d'intéressant". Madame insiste. Monsieur répond: "Rien d'intéressant, je te dis". Madame s'énerve "Mais encore ?". Monsieur, agacé, persiste : "Rien d'intéressant, je t'assure". Madame se met en colère : "Ecoute, je suis ta femme, et j'ai le droit de savoir ce que tu lis !". Monsieur, de guerre lasse, lui lit :"Ils ont changé le capitaine de l'équipe de football de Montevideo !". "Ah" fait madame. Et, au bout d'un moment de réflexion, elle lui demande : "Et tu crois que c'est bon pour nous çà !".


Japon


Un groupe d'estivants juifs américains visite le Japon. Ils sont impressionnés de voir une culture complètement différente de la leur. Au bout d'une semaine, une question les taraude qu'ils posent au guide : "Y a t'il des juifs au Japon ?". "Bien sûr" leur répond le guide. "Peut-on les rencontrer ?" demandent-ils. "Volontiers" leur répond le guide, qui, le lendemain matin, les transporte dans une synagogue, où ils ont la surprise de voir un rabbin japonais faire l'office devant des fidèles japonais. A la fin de l'office, le rabbin japonais s'avance vers eux, tout sourire, et leur demande : "Alors, vous êtes juifs aussi ?". Ils lui répondent que oui. "C'est bizarre", leur dit le rabbin japonais, en portant sa main à ses yeux, "Vous n'avez pas l'type !".


New-York


Un couple de vieux juifs, Sarah et Abraham, sont assis au salon de leur appartement dans le Bronx, à New-York. Ils sont silencieux, comme peuvent l'être les vieilles personnes. Puis, Abraham rompt le silence : "Sarah es tu là". Sarah lui répond :"Oui, mon chéri". Abraham reprend :"Quand j'étais enfant, j'habitais dans un Shtetl en Pologne." Sarah l'interrompt :"Mais bien sûr que je le sais, j'habitais dans une maison voisine.". "Ha bien", fait il, et le silence retombe. Abraham se remet à parler : "Il y a eu un pogrom, et j'ai dû fuir à travers champ. Tu t'en souviens ?". "Mais bien sûr", lui dit-elle, "Nous courrions ensemble et avons pu nous échapper !". "Ha bien", fait il, et le silence retombe. Puis il redemande : "Sarah, es tu là ?". "Oui, mon chéri". "Quelques années plus tard", renchérit-il, "les Allemands sont arrivés, et j'ai été déporté à Auschwitz, où étais tu ?". Elle lui répond : "Mais j'étais avec toi, et nous avons survécu ensemble par miracle ! Grâce à notre amour qui nous a permis de surmonter cette épreuve.".  "Ha bien", fait il, et le silence retombe. Puis il redemande : "Sarah, es tu là ?". "Oui, mon chéri". "A notre libération du camp, je ne sais plus pourquoi, j'ai été déporté au goulag par les soviétiques.". "Bien sûr que je me souviens, j'étais avec toi, car nous avons été dénoncés comme trotskystes. Cela a été très dur, les enfants nous envoyaient des colis.  Et nous avons survécu, grâce à notre amour qui nous a permis de survivre à toutes ces épreuves. Un amour comme le nôtre rend indestructible".  "Ha bien", fait-il, et le silence retombe. Puis il déclare, avec un grand soupir : "Au fond, Sarah, tu m'as toujours porté la poisse !".


Moscou


Yankel se promène dans Moscou en 1945. A un moment donné, une voiture du KGB s'arrête devant lui, et un paquet tombe de cette voiture, qui continue sa route. Il s'approche et aperçoit un homme agonisant. Il s'approche un peu plus et reconnaît son cousin Mosché. Il s'écrit : "Mosché, c'est toi ?". L'autre émet un gémissement. Il lui dit : "Mosché, c'est moi Yankel, ton cousin, nos pères étaient frères !"  L'autre émet un gémissement. Il lui dit à nouveau : "Et tu te souviens, nous avons été déportés ensemble à Auschwitz ! " L'autre lui répond, d'une voix mourante : "Ha, c'était l'bon temps !".

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